Un banquet raté... (Christine_)
Les deux serveurs, Bob et Jessi étaient planqués sous le bureau pensant qu’ainsi les terroristes ne les verraient pas. Respirations bloquées, fronts humides, regards affolés derrière leurs paupières fermées, ils attendaient, ils écoutaient. Ils n’étaient plus que deux énormes oreilles guettant le moindre craquement, le moindre froissement de tissu, le moindre pas. Ils ne savaient pas s’il s’agissait d’un commando suicidaire prêt à tout faire sauter…ou simplement d’une prise d’otages.
Quelques heures plus tôt, ils assistaient à un banquet où le Champagne coulait à flots. L’un des convives avait sabré le magnum d’une manière spectaculaire provoquant chez les invités des hooo d’étonnement. Malgré la crise, le gratin de la région ne manquait pas une occasion de se réunir autour d’un repas gargantuesque interdit, bien entendu, au public et surtout en cachette de la pauvreté qui sévissait dans le coin et dont les finances étaient au plus bas, appauvrie encore au profit des plus riches, qui eux continuaient à s’enrichir. D’ailleurs, Bob et Jessi avaient été grassement payés pour cet extra, une prime démesurée achetant aussi leur silence.
Soudain un bruit étouffé se fit entendre dans le bureau. « Ils arrivent ? » se dit Bob, se faisant de plus en plus petit. Ceux qui, un peu auparavant avaient fait irruption au milieu du banquet, armés jusqu’aux dents s’approchaient donc. « Peut-être sommes nous repérés » dit Jessi, à voix basse, le visage blème.
C’est alors que la fenêtre du bureau s’ouvrit d’un coup sec et qu’une femme fit irruption. Elle portait de chaque côté de ses cuisses galbées à souhait, un pistolet. Elle était brune, les cheveux noués en un longue et volumineuse tresse qui suivait tous ses mouvements. Elle se faufilait entre les meubles anciens du bureau et s’approcha de la porte. C’est alors que Bob fut pris d’une crise d’éternuements. La femme se retourna brusquement et s’approcha du bureau. « Sortez de là-dessous » dit-elle d’une voix tranquille.
Bob, malgré la douleur qui lui tenaillait le ventre, remarqua son Tshirt vert, moulant une poitrine bien faite. Son regard noisette était plongé dans le sien et il ne savait plus quoi dire, séduit par cette beauté sauvage, sous le regard réprobateur de Jessi qui claquait encore des dents.
« Suivez-moi… et pas un bruit…». Elle fouilla dans son inventaire et sorti une petite fiole de liquide mauve qu’elle leur demanda de boire. Avaient-ils le choix ? Elle était armée jusqu’aux dents. Ils se sentirent tout à coup beaucoup mieux et prêt à affronter ce qui se trouvait derrière la porte du bureau. Ils avancèrent dans l’allée. Tout n’était que silence. Aucun bruit ne leur parvenait du salon. Lorsqu’ils arrivèrent à l’embrasure, ils tentèrent un regard et là … surprise… la salle était vide. « Ca fait des heures que les autres ont été emmenés…et j’avoue que ça m’arrange bien. Vous êtes libre, j’ai encore des tonnes de choses à faire »…
Jessy tenta un « qui êtes-vous ? » mais pour seule réponse la jeune femme expliqua « il parait qu’une carte est cachée dans le coffre de ce bureau en plus d’un diamant de sauvegarde… Je vous retrouve plus tard pour la suite des aventures : Le banquet des planqués. Au fait, je m’appelle, Lara, Lara Croft » dit-elle avec un large sourire découvrant ses dents blanches… ;o)
Christine
Lara Croft
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