Saint-Paul : ses savonnettes, ses peintres. (le chien)
A Saint-Paul de Vence, capitale française de la "peinture aux numéros", il y avait ce tableau lascif, posé sur le macadam de l'une des ruelles du village.
La croûte était censée représenter un couple délicieux s'offrant au plaisir charnel, enrubanné dans quelques draperies en satin.
L'insolent soleil de novembre, faisait rebondir sa nitescence sur la surface gouachée, mettant en relief les coups de pinceaux, de truelles ou de taloches amoncelés sur cette ode à la libido prépubère.
A deux pas du cadre, son géniteur posait, coiffé d'un grand chapeau mou, à la manière de tous les artistes ratés des Alpes-Maritimes qui se prennent pour Cézanne.
L'homme mangeait des fraises et faisait mine de dédaigner son art et sa toile, posture d'ailleurs que les touristes, à la vue du tableau, imitaient fort bien.
Je résumerai cette démonstration ainsi :
Si vous voulez acquérir un savon parfumé aux lavande ou autres fragrances sensuelles pour vos ablutions : rendez-vous à Saint-Paul de Vence.
Si vous aimez la peinture, allez au musée.
Le Chien
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