La boucle (Maureen M. Quinn)
Un soir d'été parisien, je déambulai sur le bitume chaud et collant des rues ensevelies par la nuit orangée, comme on erre au milieu d'un labyrinthe...
Eh oui! J'avais enfin posé l'ultimatum qui me vaudrait toutes les libertés du monde...
Mon écran interne s'en donnait à coeur joie passant d'un carrefour à un autre avec un sentiment paradoxal mêlant déjà vu et inconnu...Quelle béatitude!
Plus rien ne pouvait m'atteindre désormais, comme si tout le misonéisme porté à mon encontre par ce scélérat ne faisait depuis que décupler mon côté sybarite...
Ses intentions étaient fabriquées dès le début... C'était à perdre patience!
Alors j'en appelais à la vertu de la sagesse, ma sagesse!!!! J'ai mis le feu à cette chimère où je croyais bien faire en m'y réfugiant, l'absolution je la regardais passer sans l'interpeler, je n'avais rien à perdre, je n'avais rien à donner! J'étais celle que l'on n'égorgerait pas car j'ai suivi l'éthique de l'école des proculiens!!! Son langage était rempli de paradoxes futiles, de combinaisons puériles et de pléonasmes insignifiants... On se croyait au vernissage d'un gamin de 4 ans qui expose à la maternelle...
Aujourd'hui, je ne rêve pourtant que d'une étreinte avec un gouffre étroit qui me dirait :
Tais toi et chante!